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Le potentiel érotique des voyages (tant dans ma tête que dans ma vraie vie)
10 mars 2024

Abir MUKHERJEE


Le soleil rouge de l’Assam***

 

J’avais découvert cet auteur il y a quelque temps, m’embarquant métaphoriquement pour un voyage dans une zone du monde et une période qui me sont assez méconnues (l’Inde sous la domination anglaise, au début du XXe siècle) et j’avais beaucoup aimé (l’attaque du Calcutta-Darjeeling). C’est donc plein de confiance que je me suis lancé dans la lecture du soleil rouge de l’Assam. J’ai retrouvé avec grand plaisir les personnages enquêteurs, et cette plongée fascinante dans l’Inde des années 20, mais aussi dans le Londres du début de siècle, peu reluisant. Mukherjee possède, comme son confrère islandais Indridason, cette capacité à faire oublier le(s) meurtre(s), qui ne sont que des prétextes pour nous raconter une histoire, un pays, une société, des mœurs, dans toute leur complexité de classes sociales et avec une grande finesse. Les enquêteurs sont tout aussi attachants que les protagonistes sur lesquels ils enquêtent sont repoussants de racisme et d’antisémitisme. Le tout est baigné dans la description de magnifiques paysages, et cette fascinante remontée vers la guérison d’opiomanes qui viennent dans un ashram de l’Assam pour tenter une rédemption (cela a constitué pour moi l’un des fils conducteurs). Quelques scènes prodigieuses, entre deux potions et trois transpirations, où l’on en vient presque à ressentir toutes les émotions, toutes les odeurs, les goûts ; une scène, aussi, sidérante, de ces oiseaux qui se suicident.

 

Très recommandé, donc !

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